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 2025

Saison 2024/2025

au programme de L’E.J.V.

De Jean Gilles à Rameau

FUNERAILLES AU SIECLE DE LOUIS XV

La Messe des Morts de Jean Gilles (1669-1705), musicien méridional et maître de chapelle toulousain décédé à 36 ans dans la fleur de l’âge, est une œuvre extrêmement célèbre depuis deux siècles, très fréquemment exécutée ou reprise tout au long du XVIIIème siècle : en 1705 pour la mort du compositeur, 1727 pour le Service funèbre du duc de La force, 1764 pour les funérailles de Rameau, 1766 encore pour celles du Dauphin. En 1774, à l’occasion du décès de Louis XV, elle est donnée à deux reprises, pour une messe de Requiem à Notre-Dame de Versailles et un Service en l’église de l’Oratoire à Paris. En 1762, un commentateur du Mercure de France précisait qu’on l’entendait « toujours avec satisfaction malgré son ancienneté et tout le brillant des ouvrages qui ont été faits depuis ». Célèbre donc, mais à l’état de copies manuscrites jusqu’à une première édition par les soins de Michel Corrette en 1764, son exécution était confiée à l’Académie royale de Musique, mais n’en faisait pas moins l’objet d’adaptations ou d’aménagements divers selon les besoins ou circonstances. Elle était même rentrée depuis 1750 au répertoire du Concert Spirituel.

Pour sa saison 2025, l’Ensemble Jubilate de Versailles se propose de faire entendre la partition élaborée en 1764 pour les deux services funèbres de Jean-Philippe Rameau, les 27 septembre et 16 décembre en l’église de l’Oratoire du Louvre, en s’appuyant sur la copie originale conservée à la Bnf à Paris et l’expérience des premières restitutions proposées il y a dix ans par Skip Sempé et le musicologue anglais John Hammond. Ce sera aussi l’occasion de célébrer le trois centième anniversaire de la création du Concert Spirituel, en mars 1725, sur la base d’un accord avec l’Académie royale de Musique, d’où provient le manuscrit parisien, avec une mention explicite de référence aux funérailles de Rameau. Avec des variantes importantes par rapport à la partition généralement connue, ce sera l’occasion pour les publics versaillais et parisiens de redécouvrir cette œuvre dont le succès ne s’est jamais démenti, sans doute parce que, selon la tradition chrétienne, elle évoque assez peu la mort, mais accompagne au mieux les défunts avec l’idée de sommeil, de lumière et de résurrection.

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Présentation

L’EJV a été fondé en 1991 par Michel Lefèvre, médecin, chef de chœur, musicologue. Il rassemble une soixantaine d’amateurs de haut niveau qui se consacrent particulièrement aux oeuvres du XVIIème et XVIIIème siècles français. Implanté depuis plus de 30 ans dans le quartier de Porchefontaine à Versailles , il a acquis au fil des années une réputation qui dépasse largement le périmètre versaillais. Il a été créé pour faire découvrir à un public qui ne fréquente pas toujours les cénacles musicologiques un répertoire parfois méconnu ou même inédit qui n’est souvent accessible qu’aux spécialistes. Cette démarche doit permettre à chacun de renouer avec un usage vivant de ces pièces, restituées dans un esprit et un environnement aussi fidèles que possible, pour rétablir avec elles une familiarité perdue.

Quelques moments forts

  • Concert de Gala de L’AMADE en 2005 sous la présidence de la princesse Caroline de Hanovre à St Louis des Invalides.
  • Restitution en première mondiale de l’In Exitu d’Esprit-Joseph Antoine Blanchard enregistrement 4 diapasons
  • Messie de Haendel : Un Opéra sacré en son et en lumière avec une scénographie tirée des œuvres de Philippe de Champaigne
  • Messes à la Chapelle Royale de Versailles, dont celle des Chevaliers de l’Ordre de Malte.

Le chef

 

 

Après avoir appris le chant choral sous la direction du chanoine G. Roussel, (alors maître de chapelle à la Chapelle royale de Versailles) et mené des études de violon avec Geneviève Deloget, professeur au Conservatoire de Versailles, Michel Lefèvre poursuit en parallèle avec ses études de médecine sa formation musicale en abordant le répertoire sacré, grégorien et profane dans divers ensembles. Il a effectué en 1981 un stage de direction d’orchestre avec Guy Pernoo avant de fonder en 1991 l’Ensemble Jubilate de Versailles, pour faire connaître et découvrir la richesse du patrimoine musical français de l’âge d’or, et le répertoire baroque européen. Il est chevalier dans l’ordre des arts et Lettres.

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